
Nous avons déjà abordé en détail les tenants et aboutissants de la prostate dans l'article de blog intitulé « La prostate, une glande à l'impact majeur ». Dans ce nouvel article, nous nous penchons sur l'action de certains nutriments qui soutiennent naturellement le fonctionnement normal de la prostate et des voies urinaires inférieures, tels que le palmier nain (Serenoa repens) et la graine de courge (Cucurbita pepo).
Hormones androgènes et prostate
Ce sont principalement les hormones sexuelles androgènes, la testostérone et la dihydrotestostérone (DHT), qui jouent un rôle dans le fonctionnement de la prostate. L'enzyme 5-alpha-réductase convertit, dans le métabolisme des stéroïdes, la testostérone (un précurseur légèrement moins actif) en DHT, qui est plus puissante et biologiquement active. Il s'agit normalement d'un processus physiologique pour l'homme, impliquant des processus tels que la formation de masse musculaire, la croissance de la pilosité corporelle et la production de spermatozoïdes.
Cependant, si l'enzyme 5-alpha-réductase est trop active, un excès de testostérone est converti en DHT. La DHT agit comme une hormone de croissance et favorise la croissance bénigne de la prostate. Nous pouvons spécifiquement intervenir sur ce mécanisme avec certains nutriments.
Le palmier nain, riche en substances actives
Saw palmetto, Serenoa repens, Sabal serrulata, palmier nain ou chou palmiste sont autant de noms désignant la même plante aux longues feuilles vertes qui pousse principalement en Amérique centrale et du Sud. La plante produit de petites baies contenant des substances actives, telles que des acides gras libres (acide laurique, acide oléique et acide myristique), des phytostérols (bêta-sitostérol, campestérol, stigmastérol) et des bioflavonoïdes. L'influence bénéfique du palmier nain sur la prostate et les voies urinaires inférieures est une allégation en cours d'examen par la Commission européenne. Cependant, les effets du palmier nain, notamment son action inhibitrice sur l'enzyme 5-alpha-réductase, ont été bien étudiés et documentés.
L'inhibition de l'enzyme 5-alpha-réductase et de la dihydrotestostérone (DHT)
L'hypertrophie bénigne de la prostate peut être traitée de manière conventionnelle avec des médicaments qui inhibent également l'enzyme 5-alpha-réductase, comme le finastéride. Cependant, les effets secondaires courants de ce médicament sont les troubles de l'érection et une diminution de la libido. Le palmier nain a également la capacité d'inhiber la 5-alpha-réductase, ce qui réduit la conversion de la testostérone en DHT. Ce sont notamment les acides gras libres, comme l'acide laurique, qui y contribuent. Le phytostérol bêta-sitostérol peut apporter un soutien en cas d'inflammation de la prostate (voir Kwon). Ce sont donc les différents composants du palmier nain, agissant en synergie, qui sont à l'origine de ses effets bénéfiques.
Autres nutriments importants : lycopène et graines de lin
Plusieurs autres nutriments sont également intéressants dans le cadre de cet article de blog. Le zinc, le sélénium et la vitamine E sont, par exemple, importants car ils protègent les cellules contre le stress oxydatif. Le lycopène soutient la fonction prostatique (allégation également en cours d'examen par la Commission européenne) en inhibant les facteurs de croissance et la 5-alpha-réductase. Camellia sinensis, ou le théier, a des effets protecteurs sur les voies urinaires inférieures. Enfin, les graines de lin, ou Linum usitatissimum, sont connues pour leur effet bénéfique sur la régulation de l'activité hormonale. Spécifiquement pour la prostate, il s'agit d'une activité anti-inflammatoire, d'une inhibition de la 5-alpha-réductase et d'une inhibition de la croissance par modification des facteurs de croissance (voir Antoniou).
L'importance du mode de vie et de l'alimentation
Enfin, un excès d'œstrogènes, par rapport à la testostérone, et des taux élevés d'insuline peuvent également contribuer à la croissance de la prostate. Un mode de vie sain avec une activité physique suffisante et une alimentation riche en légumes biologiques, fruits, noix, légumineuses, céréales saines, poisson et acides gras polyinsaturés constitue une bonne base. Le régime méditerranéen est reconnu pour être « riche en antioxydants et anti-inflammatoire ».
Cela aide à maintenir un bon équilibre hormonal avec une glycémie stable. Manger moins souvent dans la journée, réduire l'apport en glucides transformés, pratiquer le jeûne intermittent, la restriction calorique et faire de l'exercice à jeun ou avant les repas sont des interventions qui ont un effet bénéfique.